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La politique culturelle du gouvernement – une non-performance

Une non-performance. Ce mot composé permet de résumer au mieux la politique culturelle menée actuellement par le gouvernement. Au vu de la manière dont la culture est gérée par le ministre de la culture Maggy Nagel, le fait de parler d’une « politique culturelle » est un euphémisme. Après un an de mandat, Maggy Nagel ne semble toujours pas avoir appréhendé la nature de la culture.

Remettons les pendules à l’heure, et désignons les choses telles qu’elles sont en réalité : Pour le gouvernement, la culture est une entreprise parmi d’autres, devant intégralement être soumise aux critères de rentabilité économique. Sa « politique » culturelle imprégnée d’une vision du court terme se résume à une gestion managériale qui a un seul et unique objectif: celui de rentabiliser.

Outre les coupes annoncées dans le domaine du patrimoine, des monuments historiques et de l’archéologie, le financement privé des fouilles archéologiques, la fusion envisagée du Mudam avec le Casino, le gouvernement a eu l’idée remarquable d’endiguer le budget du CarréRotondes, en lui ôtant par là-même les moyens de ses ambitions et … de ses nouvelles infrastructures.

D’aucuns estiment que cette logique bornée s’appliquera également aux nouvelles conventions culturelles censées remplacer les anciennes que le ministère de la Culture a intégralement résiliées, mettant de ce fait même les associations culturelles dans l’insécurité la plus totale. Celles-ci ont non seulement été contraintes de se limiter à un programme annuel flottant, mais en plus, les asbl conventionnées se retrouvent coincées dans de sérieux doutes liés au droit du travail,  sachant que toutes les personnes travaillant pour des asbl conventionnées auraient en théorie dû être licenciées.

En toute logique, ce seront les productions culturelles jugées le moins « rentables » par le gouvernement qui devront en pâtir. Finie donc l’expérimentation culturelle ! Finie la diversité des productions si elles ne rentreront pas dans le moule préétabli de la Ministre ! Finies les productions pour le jeune public qui sont dans l’impossibilité de satisfaire les critères managériaux de rentabilité posés par Maggy Nagel, sachant que celles-ci n’attire

nt pas des masses ! Adieu la pluralité ! Adieu les petits théâtres, qui devront sans doute construire dans leur salle un deuxième, voire un troisième étage pour le public, afin de pouvoir s’accorder avec les nouveaux critères quantitatifs. Adieu, la créativité humaine, prisonnière de nouvelles considérations numériques !

La culture n’est pas un secteur comme les autres, elle est une fonction globale de la vie personnelle et de la vie en société.

Pour qu’il y ait performance, il faut qu’il y ait au moins un performer. Or, tout semble indiquer que le ministre Maggy Nagel n’est pas sur scène et dans les coulisses, elle organise au Ministère de la Culture des réunions sur le Logement, pour ainsi faire semblant de s’occuper de la Culture. Cette non-performance lui réussit plutôt bien. 

 

Communiqué par le Comité national du CSJ